Soins Traditionnels Celtes & Accompagnement
L'abondance
Profitant de cette période d’introspection et à quelques jours de ce changement d’année, et donc de vous présenter mes meilleurs vœux, je voulais partager avec vous ma réflexion autour de l’abondance.
C’est un terme qui revient souvent, comme une quête, la recherche de « l’abondance dans tous les domaines » avec de nombreux rituels proposés pour l’obtenir en fonction de la lune ou d’autres croyances auxquels j’ai pu moi-même participer à certain moment en imaginant la possibilité de gagner au loto pour m’assurer l’abondance financière.
D’ailleurs lorsque l’on cherche aujourd’hui la définition de l’abondance, on trouve : « ce qui est disponible en très grande quantité (ressource, richesse, choses nécessaires ou utiles à la vie, etc…)
Aujourd’hui, je pense que ma conception de l’abondance de l’époque était erronée…
Reprenons l’origine mythologique de son symbole au travers de la corne d’abondance.
Même si ses origines restent mystérieuses, elle remonte à la plus haute antiquité. On la retrouve en Grèce sur de nombreux supports antiques. Selon une forme de la légende, Zeus aurait rompu une corne de sa nourrice, la chèvre Amalthée. En repentance, il donne la propriété à la corne brisée de contenir de nombreux fruits sans jamais s’épuiser.
La Corne d’abondance est également présente dans la mythologie occidentale, notamment chez les Celtes, où l’on peut trouver des représentations de Cernunnos portant parfois une corne d’abondance et déversant des grains.
Au travers de ces légendes, je retiens l’abondance comme le moyen de parvenir à répondre à nos besoins primaires (se nourrir), avoir les choses nécessaires à la vie. La corne ne se vide jamais mais elle produit selon le besoin : elle ne va pas déborder au risque de voir ses fruits pourrir…
De ce fait, je ne vois plus maintenant l’abondance comme la profusion ou l’accumulation de richesse mais comme le fait de ne manquer de rien…
A quoi peut servir d’accumuler de l’argent sur un compte en banque si nous ne nous en servons pas, mis à part (et c’est important) à se rassurer de pouvoir faire face à un imprévu, en cas de difficultés importantes mais où fixons nous la jauge de cette sécurité ? c’est une question à laquelle je suis fortement confronté ces derniers temps en voyant mes réserves fondre (malgré des températures fraiches !).
Et pourtant, à ce jour, je fais le constat que j’arrive à payer mes factures, à me nourrir et à nourrir mes enfants… J’arrive même à faire face aux besoins urgents de changer de véhicule… De ce fait, je peux dire que je suis dans l’abondance financière… Mes besoins sont remplis.
Peut-être suis-je dans une forme d’illusion et que je vais me retrouver en grande difficulté ces prochains mois mais aujourd’hui la question ne se pose pas et je n’ai pas envie de nourrir cette peur….
De même, au niveau sentimental, je suis entouré par des gens qui m’aiment et que j’aime, je n’éprouve pas de manque à ce niveau… Je peux donc dire également que je suis également dans l’abondance sentimentale…
Depuis que j’ai quitté mon ancien travail, j’ai du temps pour prendre soin de moi, pour rencontrer mes amis et partager des moments avec eux. J’ai la chance de pouvoir gérer mon temps comme je le souhaite et n’en manque pas. Je suis donc également dans l’abondance temporelle.
Mais alors, pourquoi rechercher quelque chose que j’ai déjà ?
En fait, je crois que le problème de notre société est qu’elle nous amène à regarder ce que nous n’avons pas plutôt que ce que nous avons et surtout, à nous faire croire que nous avons besoin de ce que nous n’avons pas… de telle sorte que nous sommes toujours insatisfaits, nous voulons toujours plus…
Toutefois, la corne d’abondance nous délivre ce dont nous avons besoin… Elle n’est pas faite pour venir accumuler des choses inutiles. D’autant que plus nous perdons de vue nos besoins, plus nous nous éparpillons, plus nous gaspillons notre argent, nos relations, notre temps à « brasser » des choses inutiles, nourrissant de ce fait, à juste titre, notre sentiment d’insatisfaction…
Je pense donc qu’en se recentrant sur nos besoins, en oubliant l’inutile, nous avons la capacité d’être dans l’abondance… de ce qui est nécessaire et juste pour nous.