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Le choix du don libre et conscient

La question de la tarification des prestations de bien-être soulève souvent des débats ou des prises de position entre les partisans d’une intervention gratuite au motif que les capacités ou dons des personnes ont été reçus en cadeau de l’univers et ceux d’une prestation payante.


Quoiqu’il en soit cela reste avant tout le choix du praticien, choix en lien avec sa situation mais également ses croyances et pensées parfois influencée par des personnes extérieures.

Sortir d'une pression sociétale

En effet, lorsque j’ai commencé mon activité professionnelle, j’ai vivement été incité à fixer des tarifs et les arguments ne manquaient pas : 

Il vous faut avoir une visibilité sur les prévisions financières pour pouvoir vous organiser. Il faut calculer les prix en fonction du temps que vous passez en soin afin que cela soit rentable.

Ce n’est pas parce que vous travaillez dans le bien être que vous n’avez pas le droit également d’être à l’aise financièrement et de faire des profits importants. 

Ne pas fixer de tarif, c’est dévaloriser votre travail : plus les soins seront « chers » et plus les clients estimeront que vous êtes compétents. 

Ou encore, les conseils de « coach » en développement d’entreprise qui, pour vendre leur accompagnement une fortune, vont inciter les personnes à mettre des tarifs élevés afin d’amortir le coût de leur accompagnement…

Toutes ces injonctions viennent répondre à une logique marchande et il est vrai que nous avons créés une entreprise pour pouvoir exercer nos soins. Toutefois, pour ma part, cela vient surtout appuyer sur une crainte fondamentale qui est la perte de l’autonomie financière, du pouvoir d’achat, c’est-à-dire une exigence de capitalisme.

J’ai donc suivi ces conseils les premiers mois de la création de mon entreprise… et puis assez vite je n’étais pas à l’aise avec les tarifs, même en précisant qu’il était possible de bénéficier d’un tarif réduit, en fonction des possibilités de la personne, et de l’écart entre ses moyens et le tarif affiché, la personne pourra ne pas prendre contact avec moi. Cela ne résonnait pas avec mes valeurs. J’ai donc assez rapidement remis en place un fonctionnement sur don libre en conscience.

Un choix fait en conscience et assumé

Cela est mon choix, fait en conscience :


Je n’ai aucun doute sur l’efficacité des soins que je fais et donc sur leur valeur mais cette dernière ne se mesure pas uniquement en rapport financier. 

J’ai une confiance complète en la Source qui, jusqu’à maintenant, m’a permis de pourvoir à mes besoins et à ceux de mes enfants. Il y un an, je disais que je serais peut-être amené à changer d’avis dans quelques mois, au vu de l’affaiblissement de mes réserves financières mais je suis en gratitude vis-à-vis des cadeaux reçus lorsqu’un besoin plus important se présente et je ne doute pas que cela va continuer dans les mois à venir. 

Je n’ai aucune envie de vibrer une valeur capitaliste à laquelle je ne crois pas : certes, comme tout le monde, j’ai des factures et un loyer à payer tous les mois et il est illusoire de penser pouvoir sortir du système de fonctionnement d’aujourd’hui, en tout cas pas rapidement mais ce n’est pas parce que nous faisons partie du système qu’il faut le nourrir. Je pense qu’un autre rapport aux autres est possible. Je pense que chacun a le droit de pouvoir bénéficier d’un soin quel que soit son niveau économique et surtout je pense que nous sommes tous reliés les uns aux autres et donc lorsque j’aide quelqu’un, j’aide l’humanité et donc je m’aide par la même occasion. Ce que nous donnons aux autres, nous le recevons également. Pas forcement financièrement, pas forcement de la part de la personne que nous avons aidé à cet instant mais tout est équilibré et juste.

Pourquoi pas des soins gratuits ?

Pour autant, je n’envisage pas non plus de faire des soins gratuitement, y compris si je devais un jour gagner au loto et n’avoir pas besoins d’argent supplémentaire. Mais pourquoi allez-vous me demander ?


Tout simplement parce que les soins que je fais nécessite une part d’engagement de la personne qui vient me consulter. C’est avant tout un engagement dans le processus de guérison qui est nécessaire mais dans notre société, vu la place accordée généralement à l’argent, cet engagement se traduit également par un engagement financier. 

Ma crainte avec un fonctionnement avec des soins gratuits serait de voir se multiplier des personnes venant chercher un mieux-être sans forcément être prêtes à se mettre au travail sur ce qui ne va pas. Une forme de solution magique et facile d’accès du fait de la gratuité. 

Par ailleurs, un paiement fait en conscience vient également répondre à la question du contre don et d’une éventuelle « dette symbolique » qui pourrait se créer avec un soin gratuit.
La personne a reçu un soin et a donné ce qui lui semblait juste. Ainsi, elle ne doit rien au Praticien et ce dernier a fait de son mieux en échange de quoi, il a reçu un don. Il ne doit rien non plus à la personne.  L’échange a eu lieu et est soldé. Il n’y donc aucune dépendance entre la personne et le praticien, ce qui me semble très bien ainsi, d’autant qu’elle l’actrice principale de sa guérison.

Je sais que parfois un don de 20 ou 30 euros peut être un effort plus important pour une personne qu’un don de 160 euros pour une autre. Il ne m’appartient, en aucun cas, de juger de ce que les personnes peuvent ou pas me donner. C’est la raison pour laquelle il est important qu’elle le fasse en conscience : qu’est ce qui lui semble juste de donner par rapport à son intention de soin et ses capacités financières. A ce jour, après 20 mois d’activité, je n’ai jamais eu le sentiment qu’une personne abusait de moi.
  

 


De ce fait, pour le moment, (j’ai appris par l’expérience qu’il ne faut jamais dire jamais), mon choix est donc de fonctionner sur la base d’un don libre et conscient. C’est en tout cas, le système qui vient réponde à mes valeurs, à ma conception de vie et je ne doute pas qu’il saura également répondre à mes besoins financiers. C’est un choix personnel et je comprends tout à fait que d’autres praticiens fassent un autre choix, que ce soit celui de la gratuité ou de prix fixes.

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